J’ai fait une chute de 4km

Je me rappelerai toujours du jour où j’ai pris la décision de sauter en parachute. C’était en découvrant Point Break pour la première fois. Ce soir-là, en voyant les ex-présidents vivre ce moment, un peu comme Johnny Utah pour le surf, je me suis promis qu’un jour, je devrais à mon tour faire ce geste incroyable : tomber dans le vide à 200 km/h. Ca m’aura pris du temps pour concrétiser mon rêve, mais je suis finalement passé à l’acte dimanche dernier, en effectuant un saut en chute libre à Lille. Evidemment, depuis ce jour-là, mes amis voudraient savoir ce que j’ai ressenti sur le moment. Cependant, c’est quasiment impossible à relater. Et je comprends mieux désormais pourquoi j’ai trouvé aussi peu de retours d’expérience sur cette activité sur internet. J’aurais tendance à dire comme beaucoup : il faut le ressentir soi-même pour comprendre. Ce qui m’a surpris là-haut, c’est que même si on chute à grande vitesse, on ne se rend pas du tout compte de la vitesse. Il n’y a pas de repères fixes, tout simplement. Sur Terre, on se rend compte de la vitesse à laquelle on file du fait des marquages au sol qui défileent. En revanche, dans le ciel, le décor fait défaut : il n’y a donc pas vraiment de sensation de vitesse, genre Superman traversant les cieux. Le seul moment où j’ai pu me rendre compte de notre vitesse, c’est lorsque nous nous sommes approchés d’un nuage (que nous avons traversés : un grand moment, je peux vous le dire). Bien entendu, les sensations sont au rendez-vous. Mais elles sont en définitive assez différentes de ce que je pensais. Ce qui l’emporte sur le reste, là-haut, ce n’est pas l’adrénaline que le sentiment de plénitude effarant qui nous submerge. A partir du moment où plus rien ne nous relie au sol, on se sent infiniment zen. Si vous voulez réaliser un saut en chute libre, c’est quelque chose qu’il vaut mieux savoir, car je peux vous dire que j’ai été assez surpris une fois là-haut ! Voilà le lien où j’ai trouvé mon saut en parachuteLa chute libre ne dure qu’une minute, mais cette minute-là en vaut clairement des milliers d’autres…